Peut-on apprendre à tout âge?

L’apprentissage serait le privilège de la jeunesse ? Pas si sûr. Si certaines fonctions cognitives commencent en effet à diminuer autour de 25-30 ans, 35 pour les plus chanceux, ce ne sont pas ces facteurs physiologiques qui handicapent le plus les adultes.

« La peur est le principal obstacle à l’apprentissage des adultes » . Les adultes ont du mal à se lancer dans de nouvelles initiations, parce qu’ils intellectualisent leur démarche en se disant que « les mathématiques, c’est compliqué » ou que « le ski, c’est dangereux».

Première étape, donc : dédramatiser. La mémoire ne sature pas, il est toujours possible d’apprendre quelque chose de plus. « Ce n’est pas comme une bibliothèque avec des tiroirs, mais exactement l’inverse, c’est un réseau », Autrement dit, plus vous mémorisez, plus vous pouvez mémoriser !

Mieux : les adultes ont un avantage sur les plus jeunes : « Le cerveau s’améliore du point de vue de la mise en relation des connaissances, et le champ d’expérience, plus vaste, permet de mettre les choses en perspective. L’adulte apprend plus intelligemment, car il utilise ce qu’il sait déjà »

La contrepartie, c’est que l’adulte n’acquiert pas les bases de manière aussi profonde qu’un enfant. Aucune chance de devenir un virtuose à 40 ans car la maîtrise d’un instrument ou d’une langue demande environ dix ans de travail intensif et de pratique. Seuls les jeunes ont la capacité, le temps et l’énergie nécessaires.

Mais les vrais enjeux de l’apprentissage à l’âge adulte sont ailleurs : confiance en soi, liberté et, par-dessus tout, plaisir pur. Car apprendre, , « ce n’est pas juste accumuler, ni faire du par cœur. C’est transformer sa pensée, apporter des réponses à des questions que l’on se pose. » Et il y a toutes les chances que ce soit là le privilège… des adultes.

Spread the love