Point sur le CPF à l’issue du 1er semestre 2022

  • Une dépense stabilisée

Les dépenses réalisées via le CPF se sont stabilisées au 1er semestre 2022 : la courbe s’infléchit pour la première fois depuis le 2e trimestre de 2020. La dépense reste cependant supérieure à celle du 1er semestre 2021, et il n’est pas impossible que le total de 2022 égale ou dépasse celui de 2021.

France Compétences prend en charge l’essentiel du coût : entre 92% et 94% selon les périodes. Le solde est financé essentiellement par le bénéficiaire lui-même et par Pôle emploi.

  • De nouvelles tendances très marquées en 2022 (source : 1er semestre)
  1. Des formations nettement plus courtes et moins chères

 Parallèlement, le coût moyen des formations a lui aussi reculé, d’un peu plus de 1 500 € à un peu plus de 1 400 €. La consommation s’oriente donc plutôt vers les prestations éligibles les moins chères.

  1. Le bouleversement de la hiérarchie des thèmes de formation

Si la structure par âge ne s’est pas modifiée : 45% des bénéficiaires continuent à avoir 35 ans ou moins, ni la part des demandeurs d’emploi (de 32% à 29%), les formations suivies, en revanche, ont évolué :

-L’accompagnement à la création/reprise d’entreprise a pris la tête

– La part de « permis B » a également augmenté

-Dans le même temps, les formations en langues ont été divisées par 2. D’une part, ce sont des prestations relativement courtes (autour de 45 heures en moyenne). D’autre part, ce recul s’explique probablement par la remise en cause, début 2022, de l’éligibilité de ces certifications aux financements CPF, même si la plupart ont recouvré leur statut depuis.

-Enfin, les formations informatiques et bureautiques ont perdu à la fois du terrain et de la durée moyenne, probablement par l’essor de formations courtes de type « tableur Excel ».

Ces 5 premières catégories d’actions représentaient 61,5% des dossiers en 2021 et 56,4% en 2022.

Spread the love